Le dernier film de Tarantino se dévore avec rage et passion. Sud des Etats Unis, 2 ans avant la guerre de Sécession, DJANGO, esclave de son état, est acheté par le Docteur SCHULTZ, chasseur de primes dans le but de l'aider à reconnaitre un criminel devenu un contremaitre cruel, ancien bourreau de DJANGO. Entre le chasseur de primes distant et raffiné et l'homme brut, une relation se noue où se mèlent tout à la fois, la reconnaissance pour l'esclave d'avoir été affranchi, d'accéder à la lecture, de sortir de l'ignorance et la méfiance face au métier de son nouveau partenaire. DJANGO apprend vite, devient un tireur d'élite, chevauche son cheval comme personne et le cow boy noir forme avec le Docteur SCHULTZ une équipe de choc et un duo impitoyable.
Chacun bousculant les convictions et les croyances de l'autre dans un drôle d'effet miroir à plusieurs faces, la relation devient amitié, indéfectible et pudique. DJANGO apprend un jour à SCHULTZ qu'il veut retrouver BRUNIELDA, sa femme, vendue à un autre propriétaire. Commence alors une quête formidable d'insolence et de liberté où les deux hommes vont aller au bout d'eux mêmes et de leurs vérités. DJANGO se révèle, se métamorphose tout au long du film, s'affine, s'affute, se confronte, ivre de fierté et d'arrogance, insconscient du danger, excudant la revanche et la colère. Le noir contre le blanc dans un film ambivalent où le combat final met en scène un noir contre un noir et ou le blanc ne représente plus le méchant et le noir le bon, mais un film qui désarticule les personnages et les met face à leurs invraisemblances. Une histoire qui nous secoue, nous sublime, nous emporte à une époque pas si lointaine que ça!!